POTAGER: Idées et Performances

LE POTAGER

ASSOCIATION D'IDEES ET LIMITES DE SES PERFORMANCES




Beaucoup de discussion autour du potager bio, le potager sur butte, la permaculture, le BRF, la biodynamique, les amendements organiques, l'agroforesterie et même créer sa propre « terra preta » et développer l'électroculture.
Tous ces moyens sont connus et utilisés, mais on n'a jamais fait un ensemble concret de toutes ces méthodes avec un calendrier indiquant le moment de plantation, où faire son semi ou son repiquage dans la butte, où mettre les arbustes pour l’agroforesterie…
Quand on décide  de faire son potager, la première chose à faire est de choisir l'endroit où on va le faire, en tenant compte de l'exposition, de son emplacement par rapport à sa cuisine, de son accès...
Puis, en fonction de ses connaissances, définir les légumes que l'on veut cultiver et de la quantité que l'on veut produire, sachant que plus la quantité est important plus il sera nécessaire de mettre au point la conservation, où alors nourrir ses voisins.

CONCEPTION DU CALENDRIER JOURNALIER ET LUNAIRE


On va donc créer son calendrier qui va du 1er janvier au 31 décembre mois par mois sur lequel on indique Lune montante, Lune descendante, Apogée, Périgée et les noeuds. 

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JANVIER 2014
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LUNE

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FEVRIER 2014
légumes

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lég 1
































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lég 6
































LUNE

N ↗
A↘
N↘
P ↗




↗ : lune montante     ↘ : Lune descendante     A : apogée     P : périgée     N : nœud

La lune fait un cycle complet en 29 jours et demi pendant lequel on peut observer 8 phases d’illumination différentes
     En Lune Croissante on a :  Nouvelle Lune, Premier croissant, Premier quartier et Gibbeuse ascendante
     Puis en Lune Descendante on a : Pleine Lune, Gibbeuse descendante, Dernier quartier et Dernier croissant
Les phases de la Lune découlent du fait que l'on voit la moitié illuminée de la Lune sous différents angles et ne sont donc pas causées par l'ombre de la Terre sur la Lune. Ces phases dépendent des positions relatives du Soleil, de la Lune et de la Terre : la Lune est pleine (elle apparaît alors comme un disque) quand le Soleil et la Lune sont chacun de part et d'autre de la Terre et devient invisible (nouvelle Lune) quand ils sont chacun alignés du même côté de la Terre.





Pendant que la Lune orbite autour de la Terre, elle décroît et la surface illuminée par le Soleil diminue. Cela continue jusqu'à ce que la Lune disparaisse totalement lors de la nouvelle Lune, lorsqu'elle est située entre la Terre et le Soleil et donc que la moitié illuminée ne peut être vue à partir de la Terre. Un cycle complet s'appelle lunaison.




Les nœuds lunaires sont les points de l'orbite de la Lune où elle traverse l'écliptique, la trajectoire du soleil dans le ciel. Le point où elle traverse l'écliptique depuis l'hémisphèrecéleste sud vers l'hémisphère nord s'appelle nœud ascendant ; celui où elle le traverse depuis l'hémisphère nord vers l'hémisphère sud s'appelle nœud descendant.











En fonction de la position de la Lune on va faire tel ou tel travail, semi, repiquage, taille… sauf aux moments ou la Lune est à son Apogée, son Périgée ou en nœud, pendant ces trois périodes on ne fait rien dans le jardin.
Les légumes sont répartis en quatre groupes : Légumes feuilles, Légumes fruits, Légumes racines et Légumes fleurs.

CONCEPTION DES BUTTES



La butte est une conception artificiele pour la culture des plantes potagères. Ses avantages sont loin d’être négligeables.
     Construction de la butte :
La construction d’une butte consiste à faire un grand bac en bois d’une hauteur d’environ 55 à 65 cm.
Quand on veut pratiquer ce type de culture, il est impératif d’utiliser du bois de qualité, si on ne veut pas refaire son bac tous les 5 ans. Comme bois je pense que le mieux est le chêne ou le châtaignier qui sont des bois qui dure longtemps dans le temps. L’idéal est de prendre du rondin de diamètre 10 ou 12 cm, on peut également prendre du demi rondin mais de diamètre 14 ou 16 cm en rajoutant un petit rondin de 8 ou 10 cm de diamètre sur le haut pour pouvoir poser les genoux sans se faire mal. La longueur des rondins ne doit pas dépasser 3 m de long si on ne veut pas avoir des bosses sur les côtés, ou il faut rajouter  des piquets supplémentaires.
On peut également utiliser du bambou en diamètre 9-11 cm, l’avantage de se matériaux c’est qu’il est très léger et original pour la décoration, on peut avoir des longueurs de 4 m, au-delà le transport devient plus difficile


Pour créer son nouveau potager, il faut d’abord faire le piquetage pour pouvoir définir l’emplacement des bacs, sachant qu’ils doivent être orientés Nord-Sud.








Une fois que les délimitations sont faites, on procède au décompactage du sol, sous la butte, avec une bio-bêche ou une grelinette, sans retourner la terre. Puis on creuse le sol entre les buttes, les zones de passage, et on met la terre sur la future butte. Puis on monte les côté en bois











Il est évident que l’on va manquer de terre, il faut en trouver soit dans son jardin, soit en acheter.
Malheureusement la terre que nous avons dans notre jardin ou que nous allons acheter pour compléter nos buttes est loin d’être une terre au top de la qualité. Pour augmenter sa qualité nous avons deux possibilités :
     Soit nous avons des moyens financiers et nous achetons du compost bio et nous en mettons entre 5 et 10 cm d’épaisseur pendant 3 ou 4 ans puis nous continuons uniquement avec nos déchets verts
     Soit nous nous contentons de mettre que nos déchets verts sur nos buttes avec un peu de compost si on en a les moyens. Dans ce cas avant d’atteindre le top de la qualité on peut attendre quelques années.
Même si on n’a pas la bonne hauteur de butte, on peut quand même faire son potager et d’année en année on rajoute du compost, des déchets verts, de la terre, du branchage, de la paille… et on obtient la bonne hauteur au bout de quelques années.

Pour avoir une terre bien décompacter, l’idéal est de faire, la première année, un semi de Ray-Grass mélangé à de la Luzerne 50/50. En effet le Ray-Grass est une plante fourragère de haute qualité mais pauvre en protéine, ses racines fibreuses et très développées vont restructurer le sol même si il est battant. La Luzerne va décompacter le sol en profondeur et remonter le phosphore, de plus elle peut fixer jusqu’à 800 kg d’azote par hectare par an, de plus elle est très riche en protéine. En fin d’année, avant la floraison, on fauche et on laisse sur place pendant tout l’hivers. Au début du printemps on décompacte le sol à la grelinette, mais on laisse les racines en terre et on commence son potager. Pour le travail du sol, arrachage de légumes ou mauvaises herbes, on peut utiliser les outils suivants :




La grelinette ou bio-bêche



La jibinette



Le jibinon




On peut réaliser cette culture tous les 3 ou 4 ans sur la même parcelle, en fonction de la qualité de sa terre.





LES DIFFERENTES QUALITES DE NOTRE SOL




Tous les sols sont différents ainsi que leur qualité nutritive.
Le sol le plus pauvre est un sol minéralisé, Plus de vie, ou très peu, rien ne pousse. On peut le comparer à une plaque rocheuse.
Sur ce type de sol, la nature c’est l’envahir et le modifier. On va voir des lichens et des mousses venir recouvrir ce caillou.
Ces plantes sont des êtres vivants qui finissent par mourir ou s’épaissir donc apporter un peu d’humus.
Vont ensuite venir des graines de plantes qui vont vivre un temps très court, se sont des plantes annuelles.
Elles vont à leur tour apporter de l’humus. Puis on va passer aux plantes bisannuelles herbacées puis vivaces herbacées.
Quand la couche d’humus sera plus importante, on va voir pousser des vivaces arbustives puis des vivaces arborescentes.
La terre la plus riche est  « la terre forestière ».


Si on veut une bonne terre pour notre potager il faut que la terre soit proche de la « terre forestière ». Le seul moyen est de faire de l’agroforesterie ;

QU’EST-CE QUE L’AGROFORESTERIE


Si on compare deux surfaces de même taille, une dans une forêt et l’autre dans une prairie, le volume de déchet vert créé par les arbres est bien plus supérieur que par la prairie.
Un arbre va produire des feuilles et des branches en très grosse quantité tous les ans. Il développe également un volume de racines chaque année dont une partie meure tous les ans.
En agriculture céréalière on développe l’agroforesterie. L’agroforesterie est un mode d’occupation du sol associant arbres et cultures annuelles sur une même parcelle.  La compétition pour l’eau oblige les arbres à s’enraciner plus profondément. Il se crée un filet racinaire, favorable à l’alimentation en eau profonde des arbres, mais qui permet aussi de limiter les fuites de nitrates et qui favorise le stockage du carbone en profondeur. De plus l’arbre va enrichir le sol en profondeur en carbone par le turn-over racinaire (mortalité saisonnière des racines fines). Il en résulte un stockage de carbone à long terme, qui améliore les propriétés physico-chimiques du sol profond, mais aussi la capacité de rétention. Il contribue significativement à la séquestration du carbone à long terme. L’importance de ce stockage de carbone dépend de la durée de vie des racines fines.
Un arbre poussant dans un milieu agroforestier pousse plus vite que dans son milieu forestier et son volume de biomasse peut tripler à âge égal.

L'agroforesterie qu'est-ce que c'est ?

L’agroforesterie désigne l’association d’arbres et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle agricole, en bordure ou en plein champ.
Il existe une grande diversité d’aménagements agroforestiers : alignements intra-parcellaires, haies, arbres émondés (trognes), arbres isolés, bords de cours d’eau (ripisylves)…
Ces pratiques comprennent les systèmes agrosylvicoles mais aussi sylvopastoraux, agrosylvopastoraux ou pré-vergers (animaux pâturant sous des vergers de fruitiers).
Les aides Européennes

EST-CE UNE PRATIQUE INNOVANTE ?

Les systèmes agroforestiers sont ancestraux et répandus dans le monde entier. En Europe, les arbres étaient traditionnellement présents au cœur et aux abords des parcelles. Certains systèmes ont perduré : pré-vergers, cultures intercalaires en peupleraies, noyeraies ou vergers fruitiers, truffiers et lavande ou vigne.

Après la seconde guerre mondiale et le développement d’une industrie pétrolière (énergie, chimie…), la démocratisation du machinisme agricole et des produits phytosanitaires a engendré une expansion des cultures pures et l’arrachage systématique des arbres.











L’arbre dans le cycle agroforestier


L’AGROFORESTERIE FRANÇAISE EN CHIFFRES :

Un recensement de 2008 comptabilisait près de 170 000 ha d’agroforesterie « traditionnelle » mis en place par       45 000 agriculteurs. Les nouvelles générations d’agroforesterie comptaient quant  à elles environ 2500 hectares mis en place par 400 agriculteurs (Agroof, 2008). Depuis lors, environ 3000 ha supplémentaires sont mis en place chaque année.

LE COMPOSTAGE, LE BRF

Pour avoir le sol de son potager aussi riche que la « terre forestière » il va falloir l’enrichir.  L’idéal est de faire ce que fait la forêt, apporter des feuilles et du branchage (1 cm de diamètre maximum)  chaque année, sur l’ensemble de la surface à cultiver, en fine couche 2-3 cm d’épaisseur. Cette méthode est efficace, mais va demander beaucoup de temps. On peut accélérer le processus. Il faut mettre du compost bio et l’épandre en fine couche, mettre de la paille, l’idéal est de la passer sous la tondeuse avant pour qu’elle se dégrade plus vite, On peut mettre du BRF, voir avec un élagueur, un paysagiste ou une plateforme de compostage (aujourd’hui elle sépare le branchage du reste pour en faire du BRF). On peut y mettre également du fumier (vache, cochon, brebis…)


ATTENTION : Trop de matière organique d’origine animale va provoquer une anaérobiose et un excès d’azote et de potasse, présence de pissenlit, taraxacum officinalis, Toujours le mélanger avec des végétaux (paille, BRF…)
Il existe 3 catégories de produits : Le compost, Le Fumier et le Lisier.
On n’utilise que le compost. Le compost de fumier de cheval est riche en carbone et est plus considéré comme compost végétal et doit donc être complété avec du compost de bovins, de moutons ou de volailles.
                                                   Le compost de fumier de bovins est équilibré en C/N.

                                                   Le compost de fumier de mouton est très riche en azote mais il      est alcalinisant.

                                                   Le compost de fumier de volaille est très riche en azote et potasse et contient beaucoup de phosphore ce qui provoque des problèmes.

Quand on utilise du compost d’origine animal il faut faire attention qu’il ne vient pas d’industrie utilisant des intrants chimiques.
Trop de matière organique d’origine végétale va provoquer un excès de carbone.
On peut construire son silo à compost. Faire un carré en grillage et stocké dedans tous les déchets végétaux (potager, cuisine, poulailler…). Bien mettre en creux pour que l’on puisse bien humidifier le volume, si on forme un dôme l’eau va s’écouler de part et d’autre et le milieu sera sec. Ne pas avoir peur de rajouter de la paille, du branchage de petit diamètre. On peut également y rajouter la cendre de sa cheminée ainsi que les restes du charbon du barbecue.
ATTENTION, Aujourd’hui certain charbon de bois vendu sont fait à partir de traverse de chemin de fer.




A partir de fin décembre, on ne rajoute plus rien et dès les beaux jours on le retourne, en le mélangeant, tous les quinze jours, jusqu’à la fin du printemps et le répartie sur sa terre potagère.


TRAVERSES DE CHEMIN DE FER


Les traverses traitées à la créosote deviennent un déchet dangereux ; en Europe, dès le moment où elles sont abandonnées, démontées, démontées pour être abandonnées ou promises à un autre usage. Depuis 1993, la circulation en Europe, et l'entrée et la sortie de ces déchets aux frontières de la Communauté européenne sont soumises à une règlementation particulière.
En France , depuis 2002, un décret Décret n° 2002-540 du 18 avril 2002 portant sur la classification des déchets (article 2) inclut clairement les traverses en bois imprégnées à la créosote dans la catégorie des « déchets dangereux » (ou assimilés à un déchet industriel spécial), notamment en raison du caractère cancérogène
(Cf. annexe II du décret, pour des produits signalés par un astérisque) de molécules présentes dans la créosote.
Les traverses réutilisées ou valorisées relèvent notamment de la rubrique 17 02 04* (« Bois, verre et matières plastiques contenant des substances dangereuses ou contaminés par de telles substances »).

Les traverses deviennent des déchets (quand elles sont cédées à un tiers pour un autre usage ou pour abandon). Pour la législation européenne et de divers pays, la traverse usagée devient un déchet quand son propriétaire initial (SNCF puis RFF en France) s'en « défait », même si c'est pour la valoriser dans une nouvelle filière. Et « se défaire » d'un bien matériel recouvre selon la jurisprudence européenne tant l'élimination que la valorisation (recyclage, valorisation énergétique) d'une substance ou d'un objet ; La directive 75/442/CEE impose aux États-membres de prendre « les dispositions nécessaires pour que tout détenteur de déchets les remette à un ramasseur privé ou public ou à une entreprise qui effectue les opérations visées aux annexes II A et II B ou en assure lui-même la valorisation ou l'élimination [1]».

Pour la CJCE (Cours de Justice des Communautés Européennes)  la notion « se défaire » dépasse les seules opérations d'élimination ou de valorisation des déchets, et s'étend à tous les objets et toutes les substances dont le propriétaire se défait, même s'ils ont une valeur commerciale et s'ils sont collectés à titre commercial aux fins de récupération, recyclage ou réutilisation[2]. L'arrêt du 18 décembre 1997, de la CJCE a jugé que « des substances, qui entrent dans un processus de production, sont susceptibles de constituer des déchets ».

Ces poutres massives servent aussi aux aménagements paysagers.

Loin d'être inoffensives, elles contiennent de la créosote : une substance cancérigène
La SNCF a la lourde charge de se débarrasser à tour de bras des traverses obsolètes (25 ans d'âge). Elle le fait, selon les chiffres de l'association écologiste Robin des bois, au rythme d'un million d'exemplaires l'an (environ100 000 tonnes).
Marché parallèle
La vente directe par la SNCF aux particuliers est interdite. Mais nombre de grossistes intermédiaires leur en vendent sans souci : une traverse se négocie entre 15 et 25 €. Et sur internet le marché est florissant.
Les associations sont sur le pied de guerre. Comme Robin des bois qui a tiré la première la sonnette d'alarme. En Bretagne, côté Finistère-sud, Rivière et bocage « rencontre les municipalités pour les alerter de cette
dangerosité d'emploi dans les lieux publics. Mais surtout, insiste la présidente Marie-Claude Colliou, nous tentons de mettre en garde les particuliers. » La « chasse » à la créosote qui se dissout dans la nappe
phréatique, s'accumule dans les plantes et les animaux, est ouverte.
Qu’est-ce que la Créosote ?                     
La créosote est une huile présente dans les goudrons de houilles, mais elle est aussi produite par certaines plantes
comme les créosotiers.
Larrea tridentata (ou « créosotier », creosote bush en anglais) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Zygophyllaceae. Il s'agit de la seule espèce du genre Larrea.

On la trouve dans les déserts du sud-ouest des États-Unis et du nord du Mexique (état du Chihuahua). Il s'agit d'un arbuste toujours vert d'une taille variant d'un à trois mètres, quatre mètres plus rarement. Ses feuilles sont d'un
vert sombre et ses fleurs jaunes ont un diamètre de 25 mm et cinq pétales. La plante diffuse une odeur caractéristique de la créosote, d'où elle tire son nom commun ;



CONCEPTION DES IDEES ET JOINDRE L’UTILE A L’AGREABLE

Maintenant que votre calendrier est fait ainsi que le choix de vos légumes nous allons passer à l’étape suivante. L’idéal est d’avoir deux buttes pour faciliter la rotation culturale. 
Sur les extrémités ont y mettre des plantes condimentaires basics, mais on peut également faire pousser des plantes « sauvages ». (en vert sur le dessin)
Côté sud on peut rajouter dans le sol des pierres enterrées de ¾ avec un peu de sable et y planter des Sedum Anacampseros pour les manger en salade. Côté nord on peut y planter deux arbustes à fleurs et aux pieds, bien à l’ombre, y mettre des rondins de bois dans lesquels on  aura inoculé des filaments de champignon comestibles (type pleurote jaune sur de l’érable, Pholiote Changeant sur bois tendre…)
 Sur les longueurs, que l’on divise en carrée en fonction des légumes que nous avons choisis, on peut planter sur le sommet de la bute des légumes vivaces types artichauts, rhubarbe… Mais on peut également y mettre des fruitiers types groseilliers, cassissiers mais aussi pommiers et poiriers en palmette. L’avantage d’y mettre des fruitiers c’est que l’on s’approche du système agroforesterie. On a les feuilles et les brindilles, suite à la taille, qui vont être stocké en haut de la butte. Puis on a le système racinaire qui va développer la vie active du sol.
Si on possède 3 ou 4 buttes, on peut remplacer une partie des fruitiers par des arbustes pour se créer des passions. D’abord on peut planter des noisetiers que l’on va recéper chaque année pour n’avoir que 2 ou 3 branches nouvelles et ainsi récupérer les branches qui auront 3 ou 4 ans. Avec ses branches de noisetier on peut les utiliser soit pour en faire des manches de petits outils, vannerie pour la confection de panier pour ramasser vos légumes ou en hotte sur roulette pour rentrer votre bois. C’est également un très bon bois pour les fours à pain. On peut également y planter du saule nain et autres végétaux pour faire de la vannerie.
Le CORNUS MAS permet de fabriquer des manches d’outils, des barreaux d’échelle, pièces d’engrenage, c’est également une plante que l’on peut cuisiner.
On peut également mettre, aux extrémités nord, des graminées type Miscanthus sinensis ce qui permet d’avoir du fourrage tous les hivers pour recouvrir le sol.







Pour les jardiniers débutants, je pense qu’il est préférable de commencer son potager en parcelle monoculture. Pour un même légume on peut faire plusieurs parcelles. Entre chaque parcelle on peut semer du trèfle, de la consoude, de la phacélie … que l’on binera en fin d’année, pour tuer la plante, et laissera le tout sur place, c’est de l’engrais vert.
Les légumes plantées dans la butte A seront différents des légumes plantés dans la buttes B . L’année suivante on tourne la culture d’une butte à l’autre
Pour les jardiniers plus compétents on peut faire de la culture associée;

Exemple d’association de légumes.

     Tomates et chou rouge, Radis et concombre, Laitue et persil, Poireau et fraise, Carotte et menthe…
Pour ceux qui ont la possibilité d’avoir un jardin potager plus grand est de faire du semi de blé ancien, ce qui va leur permettre de faire leur propre blé.



OU SONT LES LIMITES DU POTAGER

Aujourd’hui les potagers sont beaux, avec de belles plantes. Mais ces belles plantes sont souvent des plantes hybrides. On trouve de temps en temps des potagers vraiment bio.
L’idéal serait d’avoir que des légumes naturels que l’on puisse multiplier d’année en année sans être obligé d’aller chez les marchands pour acheter des graines ou des plants à repiquer.
Quand on pense à ce principe, on peut se poser la question suivante : Pourquoi ne pas cultiver des plantes que l’on nomme « plantes sauvages » ou « mauvaises herbes ».

Voici quelques exemples:

Le Crataegus monogyna est un arbuste que l’on peut utiliser sur notre butte pour en faire un principe d’agroforesterie et qui s’adapte très bien dans n’importe quelle terre. Mais en plus ses fleurs et ses fruits sont comestibles et peuvent être utilisé en salades composées, confitures…



Le Daucus carota est une bisannuelle appelé carotte sauvage. Elle est entièrement comestible.




La Malva moschata est une vivace. Les parties tendres, fleurs, feuilles et jeunes pousses sont consommées aussi bien crues que cuites




Le Portulaca aleracea est une belle annuelle qui ressemble à une plante grasse appelé également « le pourpier potager » On peut la cultiver comme un légume et la manger crue ou cuite




 Le Taraxacum officinale ou pissenlit est entièrement comestible, les feuilles, les fleurs, les boutons et même les racines



La Sanguisorba minor belle herbacée vivace avec un excellent goût de concombre est cuisinée comme aromate




Le Prunus spinosa excellent arbuste à planter sur butte, pour le principe de l’agroforesterie,  et le tailler pour qu’il reste de petite taille. Les fruits sont utilisés pour produire un excellent vinaigre   








AVANT DE CONSOMMER CES PLANTES "SAUVAGES" IL EST IMPORTANT DE BIEN VERIFIER LA VARIETE ET DE BIEN APPRENDRE A LA CUISINER




BECHET Laurent